Soulcalibur VI, petit nouveau d’une série culte

Soulcalibur VI est sorti le 19 octobre 2018, soit plus de 6 ans après le cinquième volet, et 20 ans après le début de la série. Jeu de combat incontournable, Soulcalibur est une véritable institution qui continue à séduire les vétérans du gaming tout comme les joueurs néophytes. Alors, quel bilan pour ce dernier volet en date?

Soulcalibur VI, au sommet du dynamisme

Une recette toujours gagnante

La première chose à mentionner à propos de Soulcalibur VI est sans doute son gameplay. Il repose sur une base solide, élaborée et peaufinée depuis deux décennies. Les habitués du jeu s’y retrouveront facilement: leurs personnages préférés disposent de leurs attaques habituelles, avec quelques légers ajustements de commandes auxquelles il est très facile de s’habituer.

Un dynamisme sans précédent

Toutefois, Bandai Namco ne fait pas que se reposer sur ses lauriers. Premièrement, les combats sont plus dynamiques que jamais. L’action va vite et les personnages sont encore plus véloces qu’auparavant. Tellement qu’on a parfois une sensation de déséquilibre. Difficile par exemple pour Cerventes d’affronter Groh, le petit nouveau, dès lors qu’il se tient un peu trop près (d’ailleurs, c’est aussi largement vrai pour Geralt, le grand invité de ce volet). Les coups sortent tous seuls et le jeu s’est fait encore plus intuitif. Ceci est particulièrement appréciable pour les nouveaux joueurs qui seront sans doute moins démunis face à des pros de Soulcalibur.

Quelques nouveautés appréciables

Si vous avez joué aux précédents Soulcalibur, vous vous en souvenez sans doute: dans Soulcalibur IV, il fallait attendre que la garde de l’adversaire soit brisée (il était alors parcouru d’éclairs roses) pour espérer placer un coup fatal. De facto, il était vraiment difficile d’effectuer de telles attaques. Soulcalibur V avait simplifié quelque peu les choses: ces critical edge ne dépendaient plus de l’état de l’adversaire, mais de la jauge d’âme du joueur. Soulcalibur VI reprend ce système, en simplifiant la commande. Les coups peuvent être parés ou esquivés dans certaines conditions et ne sont pas automatiquement fatals, mais font quand même très mal et sont visuellement magnifiques.

Autre nouveauté: le système « pierre-feuille-ciseaux » qui met les joueurs dans une situation où le hasard décide. En activant une commande particulière, il est en effet possible de déclencher un mode où il est uniquement possible d’appuyer sur un des quatre boutons de la manette (A,X, Y ou B, si vous êtes sur Xbox). On a alors un triangle où B bat Y, Y bat X et X bat B (à moins que ce ne soit l’inverse?) – exactement comme dans un chifoumi. On peut aussi casser la boucle et décider de ne pas prendre de risque en activant la commande de protection. Un petit plus fort sympathique.

Les modes solo dans Soulcalibur VI

Malgré qu’il soit surtout prévu pour des affrontements entre joueurs, Soulcalibur VI ne se départit pas de son mode « Histoire ». Dans ce sixième volet, on retrouve deux modes solo principaux.

Chronique d’âme

Ce mode propose de suivre l’histoire de différents personnages pendant une période fixe (année 1586). Il y a tout d’abord une histoire principale à compléter, qui met principalement en scène Kilik, Xianghua et Maxi. Mais les autres combattants ne sont pas en reste, et une histoire d’une longueur variable est disponible pour chacun d’entre eux.

Balance d’âme

Ceci est le véritable mode solo de Soulcalibur VI. Ici, vous créez votre propre personnage de façon très sommaire – classe, race, visage, voix, couleur. Vous suivez ensuite les aventures de votre protagoniste tandis qu’il se fraie son chemin jusqu’à Soulcalibur, en rencontrant divers personnages du jeu sur sa route. Outre la trame principale, vous avez ici la possibilité de suivre des quêtes secondaires qui vous offriront diverses récompenses.

Mode création

Quelques jours après la sortie du jeu, les créations loufoques des joueurs avaient déjà fait le tour de la toile. Le principe de création reste le même que dans les précédents. Certains accusent le studio de ne pas avoir fait de réel effort – mais pourquoi changer une recette efficace? Il existe tout de même une grande nouveauté qui s’opère au niveau de l’aspect du personnage créé. Vous pouvez en effet choisir sa race – humain, comme d’habitude, mais aussi infecté à divers stades, démon, squelette, créature céleste et autres.

Soulcalibur VI, quelques aspects bâclés?

Malgré ses nombreux points positifs, Soulcalibur VI est affublé de deux défauts majeurs qui enlèvent quelque peu au plaisir du jeu.

Des temps de chargement interminables

Le premier défaut, ce sont les temps de chargement. Tandis que dans les volets précédents, les menus étaient fluides et le chargement des combats d’opérait rapidement, ici, tout semble tourner au ralenti. Que ce soit pour les modes vs à deux ou histoire solo, il faut véritablement s’armer de patience. Patience pas toujours bien récompensée, surtout dans les combats contre les PNJ de bas niveau: plusieurs minutes de chargement pour quelques secondes de fun. On se croirait à Disneyland.

Une qualité graphique qui n’est pas au rendez-vous

Le deuxième défaut porte indéniablement sur la qualité graphique. Alors qu’on s’attendait à quelque chose de détonnant, les graphismes sont restés dignes de la 360. Les textures ne sont pas travaillées, les modélisations sont inégales, les jeux d’ombres forment des pixels dérangeants. Ceci est surtout gênant dans les menus et lors des rares films du jeu. En combat, on oublie assez vite cet aspect, car ça envoie toujours du pâté d’un point de vue visuel, entre les couleurs éclatantes, la rapidité d’action et la chorégraphie des mouvements. On aurait quand même aimé quelque chose d’un peu plus lisse et soigné.

Le mot de la fin

Soulcalibur VI est un réel plaisir à jouer et offre un sentiment de puissance inégalé. Malheureusement, le jeu comporte deux défauts d’envergure qui donnent l’impression qu’il a été bâclé ou sorti trop tôt. Il passe ainsi à un cheveu de l’excellence.

 

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